jeudi 15 novembre 2018

En gagaouzie, on marie des filles du pays à des ouzbeks et des garçons à des américaines


        Dix mois de vie de là-bas et deux mariages plus tard, je reprends avec espoir le clavier AZERTY et celui de publier un petit mot, si ce dernier ne se mélange pas l'encre avec la fonction de raccourci, qui le transforme en anglophone et qui me fais taper des mots qui ressemble davantage à des codes de programmation informatique... 


       Avant mon premier retour en France, pour le printemps, j'ai donc eu la chance d'assister et de me mêler durant toute la soirée, à une foule d'invités, en provenance de quelques régions du monde. 
Fait, qui à Comrat n'est peut-être pas si courant, le mélange pourtant des nationalités est quant à lui, assez récurent ; Dans cette petite ville, les populations majoritaires, sont en effet plurielles... Gagaouzes, bulgares, moldaves et concernant les langues, vous reprenez le tout, mais vous rajoutez bien sûr, le russe - qui met tout le monde d'accord ! (Attention, seulement en gagaouzie...) 

       Photographe officielle de l’événement, j'ai donc eu la possibilité de me faire petite sourie, pas si cachée, mais tout autant discrète, derrière mon appareil, qui gardait en mémoire les moindres mouvements de la mariée avant présentation à son futur époux, entourée de ses demoiselles d'honneur. Enfermées dans sa chambre de jeune fille, j'assistais à la préparation intimiste, aidée par la témoin dentelée d'une ceinture de miss, pour marquer cette distinction. Intimiste... ou presque, s'il on pouvait faire abstraction du vieux cameraman directif, dans cette chambrette de fille, aux couleurs de romance, qui cassé, pour ne pas mentir, un peu l'ambiance féerique ...!

Ce premier mariage "gagaouze", n'a cependant pas été des plus traditionnels et d'autant plus du côté religieux ; le marié, d'une famille mixte - originaire d'Ouzbékistan du côté du papa (tradition musulmane), de Bulgarie et de Gagaouzie, du côté de la maman (tradition orthodoxe)
Ce n'est donc pas à l'église que j'ai pu apprécier les rites qui différencient d'ici en France, mais durant la fête.
En soit, les différences ne sont pas flagrantes et d'un mariage à l'autre en France, le choix de telle ou telle animation - tradition, varié également de la même façon.


            Une cérémonie à la mairie auparavant, s'est déroulée, tout comme nous les connaissons chez nous, séance photo pour les mariés d'une bonne demi-heure comprise, après le pot des mariés post-signature,au sein de la salle municipale.

      Après quoi, nous embarquions dans les voitures, afin de nous retrouver -un peu tôt au goût des convives déjà présents à la mairie, à la salle des festivités, dans le restaurant le plus chic de Comrat.
Alors que l'attente pour les convives est un peu longue, les mariés, debout tout sourire, doivent attendre la suite des invités et les saluer verres à la main, en offrant le cognac ou le verre de vin à qui l'accepte.
Les arrivées au compte-gouttes des invités font durer la séance sur une plage horaire de deux bonnes heures, laissant les jeunes époux sans repos pour leurs jambes et leur patience de bien-séance !


 Alors, ce qui change vraiment ? Peut-être une façon plus systématique de faire ces mariages quasi "clef en main". Je signifie ainsi, seulement en terme d'organisation, car une fois les formalités civiques et religieuses passées, c'est dans un restaurant que les animations se déroulent et sont laissées entre les mains - micro serré- de professionnels, qui conduisent la soirée.

L'entrée triomphante et en trombe des parents est assez amusante et surprenante; On se retrouve plongé dans une émission télévisuelle, l'animateur qui déchaîne les foules et les participants, les acclamations un vrai show !



          Et bien oui, quelques jours avant mon second départ de Moldavie vers un plus définitif retour en France, j'étais une nouvelle fois, conviée à un mariage ; cette fois, le jeune homme, bien gagaouze, célébrait son union avec une belle américaine.
Deux ex-volontaires, rencontrés dans une structure en France, où se sont également trouvés deux autres âmes-sœurs- le frère de la mariée - américain aussi de fait- et une petite française de Normandie ...
      
       Cupidon voyage et fait voyager les cœurs, il semblerait que je n'y ai pas coupé ... !
       

(L'article ayant été écrit il y a trois ans pratiquement, je le publie et laisse la Fin à votre imaginaire !)

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