mardi 4 novembre 2014

4. Parce-que le temps ici c'est surtout des rencontres


        L’occasion rare s'étant présentée, je me suis précipitée pour compléter les nouvelles photos d’un texte qui se voulait court mais efficace en descriptions des expériences vécues.

Mais je me suis reprise avec un fil de culpabilité et mon envie jamais éteinte de faire partager au mieux ce que je vis ici, pour aller un peu plus en profondeur !


Festivité pour la journée du Vin à Comrat
3 novembre 2014
Voilà, aujourd’hui cela fait tout juste deux mois que je suis arrivée en Moldavie.
Ce pays qui ne m'est plus autant inconnu et qui reste à ce jour dans les grandes lignes ; celui du soleil, du vin, du froid ou davantage des changements brutaux et vifs de températures, des foulards colorés des babouchkas, des sourires et des visages plus sévères, des jeunes femmes très apprêtées, des écoliers en costumes riant à la sortie de l'école – ainsi que plus spécifiquement; celui des jeunes et leurs familles que nous visitons et avec qui nous partageons beaucoup d'agréables moments, des autres volontaires dans la Capitale ou situés en Ukraine et en Biélorussie, des amis et des gens rencontrés à Comrat et qui nous en apprennent encore davantage sur leur pays et son histoire.






         Ce week-end a été particulièrement propice aux rencontres. Entre la culture locale gagaouze et un mixte de beaucoup d’autres, nous nous retrouvons depuis trois jours à mixer les langues, allant de l’anglais bien sûr, au russe, à la langue des signes moldave, peut-être un peu allemande, française et du mime, spécialement pratiqué par mes collègues très doués par la communication non verbale, malgré le fait qu'ils n'aient pas de bases de langue des signes... imaginez le tableau, du grand grand art et je tire mon chapeau pour ces moments !
Vous l’aurez compris, entre autres de volontaires français, turc, américains ou d’étudiants gagaouzes, espagnols, etc., nous partageons des moments avec deux sourds à moitié moldaves, mais un peu turcs ou allemands (au vu de leur parcours de vie et de leur situation actuelle), que nous avons rencontrés par hasard au seul bar de Comrat (à trois exception près).
Joyeux mélange, qui était déjà bien intéressant et couronné hier, par la venue pour quelques heures à Comrat, d’un avocat londonien, nous ayant contacté via un site web permettant d’accueillir des voyageurs chez soi, absolument curieux du pays, avec qui nous avons passé une partie de notre après-midi hier.

Superbe Anna ...
Notre babouchka, rencontrée il y a deux semaines et dont les allers-retours entre son travail de journaliste, celui dans son jardin et celui dans sa maison qu’elle restaure au vu d’une vilaine infiltration d’eau située dans ma chambre, me ramenaient dans la maison de ma propre grand-mère, qui ne sait pas ce que « repos » signifie (pour notre babouchka, « сидя ! Assis ! » et dont l’expression est une de ces phrases favorites, quotidiennes et récurrentes ; « садится, кушать» - « assis-toi et mange » dans le texte russe !), c’est déjà envolée dimanche pour deux semaines de vacances entre collègues en Turquie !


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